Dans son dernier rapport, le GIEC fait apparaître une solution : la sobriété. Nous vous proposons un focus sur cette notion.
A l’heure actuelle, le climat, les écosystèmes, la biodiversité sont dégradés, la pollution augmente sans cesse et les ressources fossiles s’épuisent. Les Gaz à Effets de Serre, appelés GES, s’accumulent dans l’atmosphère et sont responsables de l’augmentation des températures.
Normalement, les GES sont émis et absorbés naturellement par la terre, elle s’auto-régule. Seulement, l’activité humaine émet plus de gaz à effet de serre que la terre ne peut en absorber. Cette surproduction de GES est responsable du changement climatique.
Il faut tendre vers une réduction rapide de notre impact environnemental et un changement important de nos modes de vie et de consommation afin de réduire nos émissions de gaz à effet de serre.
Le dernier rapport du GIEC est clair : Nous devons diviser nos émissions de GES par 4 entre aujourd’hui et 2050 pour que la température à la surface de la terre n’augmente pas à plus de 1,5°C.
L’augmentation des températures à plus de 1,5°C entraînerait des conséquences dramatiques pour tous les êtres vivants : montée des eaux, réductions de la surface terrestre, extinction d’espèces, feux et sécheresse, insécurité alimentaire, migrations etc.
Les technologies développées telles que les voitures électriques, à hydrogènes, les éoliennes ou les panneaux solaires participent à la réduction de notre impact sur le changement climatique mais ne sont pas sans conséquences. Elles demandent l’extraction de matériaux et de ressources rares. Compenser par la technologie n’est donc pas une solution suffisante pour lutter contre l’émission de gaz à effet de serre.
La clé de la transition écologique réside donc ailleurs : le GIEC propose la sobriété.
Le but n’est pas de se priver, ou de refuser le progrès technologique, mais de repenser la notion de besoin. L’idée n’est pas de supprimer le besoin mais d’y répondre d’une autre manière, en évitant les excès de consommation et de chercher des solutions visant à réduire notre impact environnemental à partir de l’existant.
La sobriété c’est donc l’alliance du développement de solutions durables et d’une consommation mesurée pour des usages réellement utiles.
Nous devons nous poser des questions sur notre façon de consommer : Avons-nous vraiment besoin d’utiliser un véhicule individuel à chacun de nos déplacements ? N’est-il pas possible de repenser nos déplacements quotidiens et de remplacer certains trajets en voiture par d’autres modes de déplacements doux ? Remplacer les véhicules personnels par des véhicules électriques réduit nos émissions de Gaz à Effet de Serre. Mais cette solution n’est pas suffisante : elle doit s’accompagner d’une réévaluation de nos déplacements quotidiens pour que l’impact soit réel.
Repenser l’organisation du paysage urbain contribuerait à limiter l’usage des transports individuels. En effet, les commerces et les fonctions essentielles à notre quotidien se situent plus ou moins proches de nos domiciles et les solutions de déplacements doux ne sont pas forcément à la portée de tous. Une augmentation de l’offre de transports en commun permettrait de diminuer l’usage de la voiture individuelle. Développer les commerces à proximité des habitations et des transports doux permettrait de les rendre plus facilement accessibles, sans avoir systématiquement recours à la voiture individuelle.
En résumé, il faut travailler sur le développement des voitures électriques pour limiter l’usage des voiture thermiques plus émettrices de gaz à effet de serre mais également repenser le besoin en limitant l’usage de la voiture individuelle et développer des solutions pour favoriser l’usage des déplacements doux.