Bilan Carbone® Entreprise : Comment le réussir en 5 étapes ?

Le Bilan Carbone en entreprise est un outil clé pour comprendre l'impact environnemental des activités de l'entreprise et mettre en place des actions concrètes de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Mais par où commencer ? Quelles données prendre en compte ? Comment calculer les émissions carbone de mon entreprise ?

Cet article vous guide à travers les cinq étapes clés de la réalisation du Bilan Carbone de votre entreprise, suivez le processus pour non seulement répondre aux enjeux environnementaux, mais également réduire l'empreinte carbone de votre entreprise avec une stratégie bas carbone robuste et réalisable.

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Étape 1 : Engager son entreprise dans le Bilan Carbone®

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La première étape essentielle pour réussir le Bilan Carbone® de son entreprise est l'engagement. Cela commence par créer un environnement propice à la mise en place du projet.

Voici les éléments clés pour réussir cette première étape :

• Impliquer  la direction : C’est crucial. L’implication des dirigeants permet de garantir le soutien nécessaire à la réalisation du Bilan Carbone, tant sur le plan des ressources humaines, financières, que du temps alloué.
• Lancer le projet avec un Kick-off : Organiser un lancement officiel permet de cadrer clairement le Bilan Carbone, de définir les objectifs et de mobiliser l'équipe autour du projet.
• Communiquer régulièrement : La communication est essentielle pour assurer la transparence et l'implication de tous. Il faut tenir l’équipe projet informée des avancées, mais aussi partager les résultats du Bilan Carbone avec la direction et les autres collaborateurs.
• Anticiper la charge de travail : Le Bilan Carbone peut représenter une charge de travail importante, il est donc nécessaire de bien répartir les responsabilités et d’anticiper les besoins en ressources humaines et matérielles pour chaque membre de l’équipe projet.
• Sortir du cadre strictement légal : Au-delà de la conformité, il est utile d’envisager ce projet comme une opportunité pour améliorer ses pratiques à long terme. Le Bilan Carbone peut ainsi devenir un levier de transformation pour l’entreprise, pas seulement une obligation légale.

Ces actions permettent de poser les bases solides de votre projet et de motiver tous les acteurs impliqués.

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👉 Pour bien comprendre ce qu’est le Bilan Carbone, consultez notre article : https://www.altopi.eco/blog-rse/quest-ce-que-le-bilan-carbone

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Étape 2 : Identifier les données nécessaire au calcul des émissions de gaz à effet de serre de l'entreprise

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La deuxième étape cruciale dans la réalisation du Bilan Carbone d’entreprise est l’identification des données à collecter. Cela consiste à déterminer exactement quelles informations seront nécessaires pour réaliser le calcul des émissions de gaz à effet de serre.

1. Définir le périmètre temporel et géographique
   1. Il vous faudra définir un périmètre temporel, c'est-à-dire la période durant laquelle vous allez mesurer vos émissions de gaz à effet de serre. Cela peut couvrir une année, un trimestre, ou toute autre période pertinente pour l’entreprise.
2. Cartographier les activités de l’entreprise
   1. Une fois le périmètre temporel défini, il faut ensuite établir le périmètre d’activité de l’entreprise. Cela signifie qu'il faut comprendre quelles activités sont concernées par le Bilan Carbone.

Pour cela, il est important de réaliser une cartographie de la chaîne de valeur. Cette cartographie va permettre d’identifier toutes les étapes de production, du fournisseur à la consommation finale, et ainsi de déterminer ce qui est pris en compte et ce qui ne l’est pas dans le calcul des émissions.

On distingue ici plusieurs types d’activités :

• Scope 1 : Ce sont les émissions directes liées aux activités de l'entreprise, comme la consommation d’énergie (électricité, gaz), les émissions dues aux déplacements en voiture ou en avion, ou encore celles générées par des procédés industriels internes.
• Scope 2 : Ce sont les émissions indirectes liées à la consommation d'énergie (ex : électricité ou chaleur consommées par l'entreprise, produites par une autre entité).
• Scope 3 : Ce sont les émissions indirectes les plus complexes à identifier, car elles proviennent des chaînes d’approvisionnement, des produits ou services achetés (scope 3 amont), et de la gestion des produits ou services après leur utilisation (scope 3 aval). Ce périmètre est large et couvre les interactions avec les fournisseurs, les partenaires, ainsi que les consommateurs finaux

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3.Pointer les données nécessaires

Une fois que vous avez cartographié vos flux d’activités, l’objectif est de définir précisément les données à collecter. Cela peut être des données sur la consommation d’énergie, les déplacements professionnels, les achats de matières premières, ou encore les activités de transport liées à la distribution de vos produits ou services.

Cette étape est très importante, car elle permettra de bien délimiter ce que vous allez mesurer et de vous assurer de disposer de toutes les informations nécessaires pour calculer les émissions.

Une fois que vous avez identifié toutes les données nécessaires, vous serez prêt à passer à l’étape suivante : la collecte des données.

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Étape 3 : Collecter les données à analyser

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La troisième étape du Bilan Carbone est la phase de collecte des données. Elle est très importante, car la fiabilité du bilan dépend directement de la qualité des données collectées.

Voici comment structurer cette étape pour qu’elle soit efficace :

1. Identifier les collecteurs de données

La première sous-étape consiste à déterminer qui va collecter les données au sein de l'entreprise. Ce sont généralement les personnes en charge des différents secteurs de l’entreprise (ressources humaines, services généraux, logistique, etc.).

2. Spécifier les données attendues

Ensuite, il est important de bien définir les données spécifiques que l’on souhaite obtenir.

Prenons l'exemple des déplacements domicile-travail : il faudra savoir comment vos collaborateurs se rendent au travail, quelle distance ils parcourent et quel mode de transport ils utilisent.

Pour cela, plusieurs options existent :

1. Enquête auprès des collaborateurs : Vous pouvez leur demander directement via une enquête.
2. Ressources humaines : Les services RH peuvent avoir des informations sur les domiciles et trajets des collaborateurs via la paye ou d’autres données liées à la localisation.
3. Véhicules de l'entreprise : Pour les véhicules de l'entreprise, vous devrez obtenir les données sur la consommation de carburant auprès des services généraux qui gèrent la flotte.
4. Fret et transport externe : Si vous utilisez des prestataires pour le transport de marchandises, vous devrez leur demander directement les informations sur les émissions de CO₂ liées à leurs services.

3. Fixer une date limite pour la collecte

Afin de ne pas perdre trop de temps à l’étape de la collecte, il est essentiel de fixer une date limite pour la collecte des données. Cela permettra de donner un cadre temporel à l’équipe et d'éviter que la collecte ne traîne en longueur.

4. Organiser des points réguliers avec les collecteurs

Pour suivre l’avancement de la collecte, il est recommandé d’organiser des points réguliers. Ces points de suivi permettent de résoudre les éventuels obstacles rencontrés et de faire avancer la collecte.

5. Créer un canal de communication pour l'équipe

Un autre conseil important pour réussir la collecte est de mettre en place un canal de communication dédié, comme par exemple un groupe sur Teams, Slack ou par e-mail. Cela facilitera les échanges entre les membres du projet, permettra de poser des questions rapidement et de s’entraider.

6. Vérifier la cohérence des données

Une fois les données collectées, il est important de vérifier leur cohérence.

Par exemple, comparez la consommation d’énergie entre différents sites de l’entreprise : si deux sites ont une superficie similaire et des activités proches, leurs consommations d’énergie devraient être relativement égales. Si l’un consomme deux fois plus que l’autre, il peut être nécessaire de vérifier la justesse des informations.

7. Collecter les preuves des données

Enfin, dans certains cas, notamment si vous êtes soumis à la CSRD ou à des audits, il sera nécessaire de collecter les preuves des données que vous avez enregistrées.

Par exemple, pour la consommation d’énergie, vous devrez garder les factures d’électricité, de gaz, etc., afin de pouvoir prouver la fiabilité des informations déclarées lors des audits.

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Étape 4 : Calculer l'empreinte carbone de l'entreprise

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On arrive à l'étape de la mesure des émissions de gaz à effet de serre (GES) générées par les activités de l'entreprise, selon la méthode bilan carbone. Une fois que toutes les données ont été collectées, il est temps d’appliquer les facteurs d’émission afin d’obtenir les résultats sous forme de poids carbone.

1. Appliquer les facteurs d’émission carbone

Le facteur d'émission est un coefficient qui permet de convertir une donnée physique (par exemple, la consommation d’électricité) en émissions de CO₂ équivalent. Il représente le poids carbone associé à une activité donnée.

Par exemple, pour la consommation d'électricité, le facteur d’émission varie selon le mix énergétique utilisé. En France, pour 100 kWh d’électricité consommée, on applique un facteur spécifique qui donne un poids carbone en CO₂ équivalent. Cela signifie que chaque type de consommation ou activité (chauffage, déplacements, production de biens, etc.) aura un facteur d’émission différent, calculé à partir de bases de données telles que la base Emprunte ADEME ou des bases européennes comme IcoInvent.

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2. Utiliser des données physiques plutôt que monétaires

Lors du calcul du Bilan Carbone, il est essentiel d’éviter l’utilisation de ratios monétaires (comme le prix d’un billet d’avion) pour ne pas fausser les résultats. En effet, un facteur monétaire pourrait varier en fonction des prix du marché et introduire des incertitudes.

C’est pourquoi on privilégie des données physiques concrètes, comme la quantité de carburant consommée, les kWh d’électricité utilisés, ou la distance parcourue pour un transport donné.

3. Prendre en compte les facteurs d’émission spécifiques à chaque secteur

Les facteurs d’émission sont issus de différentes bases de données qui sont régulièrement mises à jour pour refléter les évolutions du secteur. Par exemple :

Pour une entreprise chauffée au gaz naturel, le facteur d’émission pour 1 kWh consommé est de 222 g de CO₂. Si l’entreprise utilise de l’électricité pour le chauffage, son impact est environ quatre fois plus faible.

Ces différences montrent l'importance de choisir les bonnes sources d'énergie et de chercher des alternatives moins polluantes pour inscrire l'entreprise dans la transition énergétique et réduire son empreinte carbone.

4. Mesure de l'empreinte carbone des déplacements professionnels

Prenons un autre exemple : les déplacements professionnels. Le facteur d'émission d'un déplacement en TGV sera nettement inférieur à celui d’un trajet en avion ou en voiture, ce qui peut permettre à une entreprise de réduire ses émissions en favorisant certains modes de transport.

Ce calcul permet non seulement de mesurer l'impact carbone du mode de transport, mais aussi d'identifier des leviers d’action pour réduire ce dernier.

5. Calcul global

Le calcul global du Bilan Carbone est donc la somme des émissions de toutes les catégories et données analysées. Cette étape permet à l’entreprise de quantifier précisément son empreinte carbone et d’établir une base de référence avant de mettre en œuvre des actions de réduction.

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Étape 5 : Réduire les émissions carbones de son entreprise

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C’est l’étape la plus déterminante du Bilan Carbone d’entreprise, car elle vous permet non seulement de réduire vos émissions de gaz à effet de serre, mais aussi de mettre en place des actions concrètes pour y parvenir. Voici comment procéder :

1. Définir une trajectoire carbone d’entreprise

La première action consiste à définir une trajectoire carbone, c’est-à-dire de se fixer des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre sur le long terme. Cette trajectoire doit être alignée avec les résultats soulevés par le Bilan Carbone mais aussi avec les engagements nationaux comme les accord de Paris de 2015, qui visent une réduction des émissions de 42 % d’ici 2030 pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C.

2. Identifier les principaux postes émetteurs

Une fois la stratégie de réduction définie, l’étape suivante est d’identifier les postes principaux de réduction. Cela signifie se concentrer sur les activités qui génèrent le plus d'émissions. Par exemple, si les déplacements domicile-travail des collaborateurs représentent une grande part des émissions, il faudra explorer des solutions pour les réduire, comme limiter les trajets en voiture.

3. Recenser les initiatives déjà en place dans l’entreprise

Avant de proposer de nouvelles actions, il est crucial de recenser les initiatives déjà existantes dans l'entreprise. Cela permettra de voir ce que l’entreprise fait déjà, de les pérenniser ou, si elles sont insuffisantes par rapport aux objectifs fixés dans la trajectoire carbone, de les renforcer pour maximiser leur impact.

4. Imaginer des actions de réduction

Ensuite, il s'agit d’imaginer des actions concrètes pour réduire les émissions. Par exemple, pour les déplacements domicile-travail, cela pourrait inclure des solutions comme augmenter le télétravail, proposer un forfait mobilité durable pour les collaborateurs, ou encore encourager l’utilisation de transports en commun ou de modes de transport doux (vélo, marche). Il est aussi possible de mettre en place des lignes de bus à disposition des collaborateurs pour les plus grandes structures.

5. Chiffrer les actions de réduction

Il est ensuite essentiel de chiffrer l'impact de ces actions sur le bilan carbone. Combien de CO₂ équivalent allez-vous économiser en mettant en place ces initiatives ? Cela permet de mesurer la pertinence et l'efficacité de chaque action, et de se situer par rapport aux objectifs fixés dans la trajectoire carbone.

6. Prioriser les actions à mener

Toutes les actions ne sont pas égales en termes d'impact. Il est donc nécessaire de prioriser les actions en fonction des postes les plus émetteurs. Certaines actions auront un retour immédiat, tandis que d'autres nécessiteront plus de temps et d’investissement. L’objectif est d’être le plus efficace possible dans la mise en œuvre des actions de réduction.

7. Définir des indicateurs de suivi

Une fois les actions définies, il est important de fixer des indicateurs de performance. Par exemple, pour les déplacements domicile-travail, vous pouvez fixer un objectif sur le pourcentage de collaborateurs utilisant des transports en commun ou des moyens de mobilité douce. Ces indicateurs serviront à suivre l’avancement des efforts et à ajuster les actions en fonction des résultats.

8. Mettre en place un plan de transition

Enfin, pour réaliser la réduction des émissions, il est essentiel de mettre en place un plan de transition structuré.

Cela inclut :

1. Constituer une équipe projet dédiée à la réduction des émissions.
2. Impliquer la direction, pour s'assurer du soutien à tous les niveaux de l'organisation et garantir que des ressources adéquates sont allouées.
3. Suivre l’avancement du plan en organisant des réunions régulières pour évaluer les progrès.
4. Impliquer les collaborateurs pour que tout le monde soit engagé et informé des actions mises en place.
5. Communiquer en interne et en externe : L’interne pour informer les employés des progrès réalisés et les impliquer, et l’externe pour partager les efforts avec vos partenaires et clients, et potentiellement les engager dans des démarches similaires.

En résumé, l'étape de réduction consiste à transformer les informations et les objectifs du Bilan Carbone en actions concrètes et mesurables. Ce n’est pas simplement une question de réduire les émissions, mais aussi d’intégrer ces actions dans la stratégie globale de l'entreprise pour avoir un impact significatif et durable.

Réaliser un bilan carbone est une étape fondamentale dans le processus de transition écologique des entreprises. En mesurant et en réduisant votre empreinte carbone, vous non seulement contribuez à la lutte contre le réchauffement climatique, mais vous en profitez aussi pour transformer votre modèle économique et gagner en efficacité, compétitivité et attractivité. Au-delà de la conformité, il s’agit de saisir l’opportunité de bâtir une entreprise plus responsable et durable.

Pour compléter la lecture de cet article, visionnez notre webinaire : https://www.youtube.com/watch?v=BwVoJRllVug&t=529s&ab_channel=ALTOPI

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